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patois

  • la F'NAU ou FENAISON

    Enclumette.jpgL’on se rendait de bon matin, à partir de fin juin pour la f’nau (fenaison). Chaque fauchaoue (faucheur) avait soin d’emporter marteau et enclumette pour rebattre le tranchant de la faux. Bia.jpgPour conserver le fil, il utilisait la ragueuïezotte ou réfilotte (pierre à aiguiser effilée aux deux extrémités) qui trempait dans l’eau du bia ou coueuïe (vase en tôle). A l’origine, c’était une corne de bovin fixée dans le dos à la ceinture du pantalon. Sous les coups précis et réguliers des faucheurs, l’herbe tombait formant un andain. Après quelques jours de séchage, ayant été plusieurs fois retourné avec une fungne (fourche), puis mis en tas, venait le chargement des charrettes. Il appartenait aux femmes et enfants de racler le foin avec le diable (grand râteau), il n’était pas pensable que du foin traînât dans le pré. On transportait le foin à l’aide d’une guimbarde, sorte de charrette à deux roues comportant des échélottes (sorte d’échelle placée à l’avant et à l’arrière). Les cotés étaient habituellement pleins et moins longs que la charrette. La voiture chargée, le ploïon (longue perche de bois) maintenait l’ensemble par le dessus, dans le sens de la longueur. Arrivé au village, il fallait lancer le foin par la gerbeïre (trappe d’accés) dans le sinau (grenier à foin).
    pour en savoir plus :
    les gestes retrouvés, Daniel Bontemps, 1995.
    la Tankiote, Georges L'hôte, 1984.
    1935MartinLucien.jpg

  • Balade en compagnie de François Simon CORDIER

    CordierFS.jpgSES DÉBUTS : né à Brillon le 28 janvier 1797, il fit d'abord de fortes études littéraires à Troyes et suivi parallèlement des cours de médecine et de chirurgie. En 1814 âgé à peine de 17ans, il devint aide chirurgien aux incurables à Paris où il obtint la croix du Lis pour son dévouement. Après un court passage au Val de Grâce et deux années d'études de langues anciennes, il obtint le grade bachelier es-lettres le 11 février 1818. Le 9 mars 1819, il fut reçu docteur en médecine.

    CORDI1870P.jpgLA MYCOLOGIE : il suivit alors les cours du Jardin des Plantes et se lia d'amitié avec les plus grands scientifiques de son temps. Il choisi les sciences naturelles et particulièrement la mycologie; après la rédaction d'un mémoire et de plusieurs articles, il publia en 1826 un ouvrage de longue haleine : Description des champignons comestibles et vénéneux, avec onze planches en couleurs.

    SON DÉVOUEMENT : en 1827, il entre dans l'enseignement et donne des cours d'histoire naturelle et médicale. En 1830, il se fit praticien. L'épidémie de choléra qui sévit sur Paris en 1832 révéla en Mr CORDIER le double caractère de l'homme dévoué à la science et à l'humanité; ce qui lui valut une médaille d'honneur. Pendant les tristes journées de juin 1848, il risqua plusieurs fois sa vie pour aller relever les blessés sur les barricades. Le docteur CORDIER trouva en 1849 une nouvelle occasion de manifester son zèle pour l'humanité lorsque le choléra vint de nouveau éprouver Paris; il déploya alors un zèle, une activité sans bornes et un courage qu'admiraient les plus intrépides. Son courage et son dévouement lui méritèrent une médaille d'honneur et le gouvernement vint y ajouter la croix de la légion d'honneur.

    CORDI1836T.jpgLE PATOIS : il publia en 1833 un dictionnaire des mots patois en usage dans le département de la Meuse et en 1843 une dissertation sur la langue française, les patois et plus particulièrement le patois de la Meuse. Il compléta son érudition en publiant en 1870 ses coumédies an patois meusien. Le Bie, l'échainge, la dispute. En 1859 il fut élu membre de la société botanique de France; il s'y distingua pendant douze années et fut appelé à la présider en 1872. Il fut membre de la société des lettres de Bar-le-Duc en 1873, comme membre correspondant.

    SA MORT : médecin distingué, naturaliste éminent, ou chercher un plus beau titre de gloire; la mort seule a pu interrompre ses travaux. Il s'éteignit à Alger le 13 juin 1874 chez son frère.

    pour en savoir plus :  Ouvrages de François Simon CORDIER
    conservés à la Médiathéque Jean-JEUKENS
    de Bar-le-Duc.
    1 - le bie , coumédies a in acte et an patois meusien , pa in paysan de la saulx. (Brochure in 8éme / St-Menehould - typographie de poignée DARNAUD /  cote 42082)
    2 - coumédies en patois meusien , le bie , l'échainge , la dispute (in 8éme / Bar-le-Duc COLLOT / cote 13294 et 45829)
    3 - les champignons  , 60 planches en couleurs .(relié , 29 cm / Paris - J ROTHSCHILD - 1876 / cote 15765)
    4 - coumédies an patois meusien , le bie , l'échainge , la dispute (in 8éme / Bar-le-Duc - CONTANT-LAGUERRE - 1870 / cote 50239)
    5 - dissertation sur la langue française , les patois et plus particulièrement les patois de la Meuse (brochure in 8éme / Bar-le-Duc - imprimerie LAGUERRE - 1843 / cote 12272 et 42069)
    6 - excursion en Suisse (brochure in 8éme / St-Menehould - poignée DARNAUD - 1846 / cote U 1/5)
    7- guide de l'amateur de champignons (in 18éme , planche en couleurs / Paris - galerie BOSSANGE pére - 1826 / cote 9447 et 1592)
    8 - histoire et description des champignons alimentaire et vénéneux qui existent sur le sol de France (Paris - librairie des sciences médicales - 1836 / cote 8155)
    9 - vocabulaire des mots patois en usage dans le département de la Meuse (in 8éme - rel. Ch./  Paris - DUVERGER -1833 / cote 44483 et 20285)
    10 - notice sur François Simon CORDIER (MG SICARD / société botanique de France, scéance du 27/11/1874 / cote 31073 et I 4/109)
    11 - coumédies an patois meusien , le bie , l'échainge , la dispute , avec une note sur les comédies par A COLLIGNON (in 8éme , relié / Bar-le-Duc - CONTANT-LAGUERRE - 1870 / cote 31174)

  • PATOIS - L'évangile des ivrognes

    Chanson un peu farfelue, chantée autrefois à Brillon, sur l'air de la Préface recueillie par Mme Renée MAIZIERES de Brillon et corrigée par l’auteur.

    Dominus vobiscum, et cum spiritu tuo.

    Initium sancti evangelii secundum prud'homme.

    J'â été à la foiere au tros marchis, j'â écheté in vie ch'faux qui n'pelo marchi

    j'l'y ä caoupé los quate pattes, y sauteuïe a l' air

    j'ä été à la chairrue da in champ qui n'avöt ni tére, ni pîres

    j'â n'a fa tros journeaux avant que déjeuner

    j'â r'venu, j'â min me ch'faux su m'cô et ma chairrue su m'cul

    ma femme m'ai dit t'is don sot, j'â cru qué m'disait d'motte daoue sée da l'pot

    j'â n'a min in grain d'trop, elle m'ai foutu in té côp d'pun su l'peuïchot

    qu'j'â n'a dégobillie su note chinot.

    Peuïe lée a d'mandé si je c'nussons :

    Los Ouaiselots d'Yancerville

    Los Acalés d'Aunoïe

    Los Cacâs d'Bondonviller

    Los Liévres de Bazincou

    Los Pummes moutaïes de Brion

    Los Cousaoue de Cousances

    Los Gomais d'Haironville

    Los Juvgnats de Jvignai

    Los Coucou de L'vincoue

    Los Rigolins de Lisle

    Los Polonais d'Montplonne

    Los Reussiens d'Reu

    Los Couméres d'Saudrupt

    Los Pîrots d'Savoneilre

    Los Calvins d'Soumeloune

    Los Ducs de Stainville

    Et los Crapauds d'Ville-su-Saulx

    je croïe que j'n'en é-me obliu.

    la traduction.