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BRILLON en BALADE, par Jean-François

  • La famille Bridart de Brillon

    Blaise Bridart, dit La Brie, épouse le 4 juillet 1662 à Bar-le-Duc (paroisse Notre-Dame) Anne Fery. Les témoins du mariage sont Francois de Rizaucourt, escuyer, secrétaire du cabinet de Son Altesse et Messire Jean de Geste, ce qui laisse présager un certain rang social au couple. Blaise est receveur des foraines de Lorraine (receveur des douanes).

    Le couple s’installe au village vers 1670. De leur union naissent cinq enfants.Le 4 février 1677, Bridart est en procès contre les habitants de Brillon. Me Nicolas Saulnier, fermier général des traites et issues foraines, est intervenant. Blaise décède à Brillon en 1697 et Anne vers 1714.

    Les biens de la communauté entre Blaise et Anne Fery font l’objet d’un partage le 20 janvier 1698. Claude, le fils aîné, a fait don de sa part à ses frères et sœurs. Restent quatre héritiers qui se partagent les biens de la succession, divisés en quatre lots tirés au sort par une enfant, Barbe Thirion, pour ny avoir aucune connaissance.

    Le tirage accorde aux enfants :

     à Pierre : une chambre de la maison familiale, située à l’arrière, avec cheminée de pierre, un poêle[1] joignant ladite chambre, la largeur de la chambre dans un grenier situé au-dessus, un jardin au derrière. Il y a une fenêtre dans le poêle, qui regarde sur le deuxiesme Lot, qui sera bouchée pour ne prendre jour que sur le derrière. Cent livres barrois sont attribuées au troisième lot pour égaliser la valeur des pièces revenant au premier. Celui-ci reçoit également des parties de terres labourables.

     à Jean : une chambre à chemine de pierre jouxtant celle du premier lot, avec grenier de la largeur de la chambre, une étable, et des terres labourables. 

    à Jacques Chomprey et Charlotte Bridart : une partie de la grange, une vieille étable, des terres, et les 100 francs barrois de soulte du mot échu à Jean. 

    à Anne : l’arrière de la maison et de la grange dans laquelle il y a une petite chambre sans cheminée et un cellier, et des terres.

    Une allée commune permettra le passage de chacun vers ses « appartements »…

    [1] Poêle : nom donné, dans l’Est principalement (…) à la chambre où est le poêle, ou à la chambre qui est près de la cuisine et qui est chauffée par la taque de la cheminée. Aussi dit pêle : De la Meuse à la Savoie, la pièce chauffée, la belle chambre qui donne sur la taque de la cuisine par un mur re refend, et qui est donc chauffée par la cuisine. (Lachiver.) Dans l’acte de partage, le mot est écrit pelle, poil, poiel

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  • Anatole Louis Marie DAVENNE (1849-1897)

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    Vers 1866, Pierre Joseph DAVENNE et François FOURMAUX s’installent comme fermier à la ferme Saint-Michel de Brillon, propriété de M. Léonor Heuillon. Leurs femmes Elisa et Justine MARICHEZ son sœur. Le couple DAVENNE à deux garçons et deux filles, le couple FOURMAUX à trois filles. Ils sont tous originaire de Flers-en-Escrebieux, petite bourgade du Nord de 1149 habitants. En 1874, Anatole Louis Marie DAVENNE fils de Pierre et Justine se marie avec Céleste MATTRAT et s’installe au village. C’est de lui que je vais vous parler. Il est né le 8 avril 1849 à Flers-en-Escrebieux.

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    En 1869 dans son ouvrage « Agriculture du département de la Meuse », A. Prudhomme parle de lui en ces termes : L’engrais humain a commencé à être utilisé en 1869, époque à laquelle Anatole Davenne, de Brillon, en fit un emploi sans interruption jusqu’à ce jour. Au début, M. Davenne recevait à titre de rémunération 5 francs par mètre cube de vidange extrait ; aujourd’hui, loin de recevoir de l’argent, il se voit coter ses matières 1fr. 25 le mètre cube pris à Bar-le-Duc. Lorsque M Davenne commença à utiliser les produits de la digestion, les cultivateurs de Brillon se détournaient des champs fertilisés par les vidanges ; à l’heure actuelle c’est à celui qui pourra s’en procurer la plus grande quantité. Les matières fécales employées par M. Davenne sont ramenées à l’aide de tonneaux montés sur un brancard supporté par quatre roues ; arrivées sur les champs à fertiliser, elles sont déversées dans des baquets et projetées à la surface  du sol à l’aide d’une écope spéciale, à la dose de un mètre cube pour six ares sur les prés, les prairies artificielles, les blés, les avoines ; sur les terres nues, la dose est triplée et même quadruplée. M. Davenne évalue le rendement obtenu au double de celui qu’il obtient des terrains fumés au fumier de ferme. M. Prudhomme fit une conférence dans la salle de la mairie le 29 novembre 1891.

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  • Quand la cerise offrait une bonne raison de faire la fête au village

    La fête des cerises, est là, c’est la sublimation de ce fruit rouge, noir, juteux et charnu. C’est aussi un rassemblement de tous les habitants d’un village pour la création d’un événement inoubliable. Pas moins de sept fêtes des cerises en l’espace de 28 ans. Ces fêtes se préparent un an à l’avance et occupent la quasi-totalité des habitants. Les femmes confectionnent guirlandes, costumes, fleurs en papier, tandis que les hommes s’afférent à la construction des chars. Tout le village est décoré. La journée commence toujours par une messe en plein air le matin, suivi en début d’après-midi d’un défilé de chars dans un thème donné. 1948 : 3 chars de Brillon et 6 des villages environnants avec leurs spécialités ; 1952 : de la préhistoire à 1900 ;  1955 : les provinces de la France, l'Alsace et son Kouglof, la Bretagne et ses voiliers, l’Auvergne, ses sabots, sa bourrée, la Bourgogne, pressoir et bouteille, la Provence, cavaliers et corbeille de fleurs, le Caboulot de Mendes-France, avec un hommage à la production laitière, la Lorraine, quiche et soyotte ; 1958 : les différents pays avec leur fruit emblématique, Italie et gondole vénitienne, Russie et spoutnik, Indochine, Espagne, Indiens d'Amérique et tepee, Algérie et France avec coq gaulois et la Reine ; 1962 : les professions, l'académie de Brillon, les fleurs, les artisans, Haironville et ses forges, L'agriculture avec corne d'abondance, Combles-en-Barrois, le monde rural, Bazincourt-sur-Saulx, la chaise, le char de la Reine  ; 1966 : les contes de Perrault, le Chat Botté, la Belle au Bois dormant, le Petit Chaperon Rouge, le Petit Poucet, Blanche Neige et les sept nains, la sorcière, les Mille et une nuits, Cendrillon, Tartarin et sa chèvre, le char de l'an 2000 ; 1976 : les vieux métiers, la garde des princes de Salm, voiture de la mariée, cortège du mariage, char de la reine, groupe de danses des Marcaires, char du scieur de long, groupe d'enfants paysans, char de la moisson, groupe des accordéonistes des Marcaires, char de la pierre, groupe du pressoir, char des cerises, groupe folklorique la Soyotte de St-Dié, char de la veillée, groupe de danse de Fains, tapissière attelée, char de la forge, Harmonie municipale de Bar-le-Duc. N’oublions pas le char de la Reine des cerises, ainsi qu’une ou plusieurs harmonies. Puis suivait danses, chants et en fin de soirée théâtre et feu d’artifice. Ces fêtes rassemblaient de 5 à 10 milles personnes et déplaçait ministres, sénateurs et même un président du conseil en la personne d’Edgar Faure. Un service de car était mis en place au départ de Bar-le-Duc.

  • La cerise fruit emblémathique du village

    En cette année 2020, la cerise est abondante dans les vergers de Brillon-en-Barrois. Alphonse Schmitt dans son histoire du Barrois mouvant au XVIIème nous dit et je le cite « Ancerville et Brillon ont déjà pour principal commerce les fruits à noyaux qui se débitent au détail à St-Dizier et à Bar ».  En 1840, la cerise est mentionnée dans les almanachs. « Le territoire produit beaucoup de cerises, dont une grande partie est distillée ». Les principales variétés sont : la Dupond, Duponde ou Duponne d’origine locale, la Noirgotte, la Gotte, le Bigarro, la cerise de Dame blanche tardive, la Noire des Vosges, la cerise de miel et la Cœur de Bœuf. Toutes ces variétés sont sauvegardées dans le verger conservatoire à la sortie du village. Plusieurs tonnes sont cueillies entre la fenaison et la moisson, elle s’effectue à l’aide de grandes échelles en bois de 8 à 10m. Une partie des cerises est vendue à des particuliers des alentours et à Fougerolles l’autre pays de la cerise, la majeure partie est consacrée à la distillation. Une note de distillation de 1898 indique que Léonor HEUILLON a obtenu  375 litres de kirsch. En 1831 les vergers représentent 9 hectares et les vignes 22 hectares. Durant le 19éme siècle, de nombreuses professions ont un rapport avec les fruits : marchande de fruit, vigneronne, fruitière, revendeur ou revendeuse de fruit. L’almanach de 1868 mentionne : « de la cerise on extrait un kirsch justement renommé. Mr Cordier, ancien maire de la commune livre depuis longtemps à la consommation, l’huile de kirsch, liqueur très fine et qui répand ce bon nom ». Ce précieux élixir a été offert au président Poincaré lors de sa venue au village en 1916.

    De plusieurs centaine d’arbres en 1960, ils ont quasiment tous disparus. Le manque de main-d’œuvre et la forte diminution de la distillation en sont la cause.