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Les métiers et occupations

  • Balade en 1878.

    Je vous propose une balade dans notre charmant village en 1878, à travers l'almanach historique, statistique et administratif du département de la Meuse de cette même année. Cet ouvrage sous la direction de M Claude Bonnabelle, éminent historien est très riche de renseignements sur notre département et plus particulièrement sur notre commune.

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    Au chapitre administration municipale nous lisons pour Brillon :

    Arrondissement de Bar le Duc, canton d'Ancerville, bureau de poste de Saudrupt, chef-lieu de perception de Saudrupt.

    830 habitants en 1877

    Maire : Heuillon, Adjoint : Chodorge joseph, Curé : Aubertin, Instituteur : Lahire, Institutrice : Sr Léonie.

    Au chapitre Receveurs municipaux percepteurs :

    Receveur municipal percepteur : Cordier en résidence à Brillon, Saudrupt, Baudonvilliers, Brillon, Haironville, Lisle-en-Rigault, Rupt-aux-nonains, Ville-sur-Saulx.

    Au chapitre hygiène et santé publique :

    Sage femme : Charroy Marie Catherine et Gourel Marie Céline, à Brillon.

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    Au chapitre adresses commerciales et industrielles :

    BRILLON, télégraphe, à 9 km de Bar et à 12 km d'Ancerville

    Aubergistes, Hervelin Félix. Thiériot Emile. Chenut Alexandre. Herbillon Ulysse. Chodorge Firmin. Pierrot philogène.

    Bâtiments (entrepreneurs de maçonnerie), Chodorge Adolphe. Chodorge Auguste.

    Boucheries, Clément Léon, Erpelding Alfred.

    Boulangeries, Lefebvre Brice. Dieudonné Sylvestre. Heuillon Adémar.

    Bourreliers, Mattrat Alcide. Thémelin.

    Carrières de pierre de taille (Mds de), Hirat-Chodorge. Hirat-François. Heuillon frères. Chevalier Joseph. Heuillon-Michaut. Heuillon Adolphe.

    Charrons, Chodorge Emile. Lamiral. Thémelin Ulysse. Jacquin.

    Cordonnier, Richier Nicolas.

    Charpentier-couvreur, Martin Camille.

    Distillateurs, Varnier Evre Isidore.

    Epiciers, Mattrat-Chodorge. Gourel Ovide.

    Faïencerie et poterie (Mds de), Jacquemin Dominique. Jacquemin Eugène.

    Grains (Mds de), Heuillon frères.

    Maréchaux, Larcelet. Mergen. Parmentier.

    Menuisiers, Lefèvre Paul Ainé. Lefèvre Paul jeunes.

    Peintre, Thémelin Emile.

  • LE RECENSEMENT

    Comme annoncé dans le dernier Brillon Infos, un recensement va avoir lieu courant janvier. Je vous propose une balade au travers du premier recensement établi en 1836 à Brillon.

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    Ce document consiste en un livret de 33 pages, certifié par le maire d’alors, François Cordier le 20 mai 1836. Il s’intitule : “état nominatif des habitans”. La population est de 874 habitants avec la répartition suivante : 215 garçons, 185 hommes mariés, 18 veufs, 226 filles, 185 femmes mariées et 45 veuves. Ce qui fait 418 hommes contre 456 femmes. Les doyens sont Marie Trusson âgée de 87 ans et François Gueriot, ancien curé, âgé de 83 ans.


    Le tableau servant au recensement comporte 13 colonnes avec les entêtes suivantes: un numéro d’ordre général, de 1 à 874, le numéro 1 étant le maire ; un numéro d’ordre des ménages, soit de 1 à 253, ce qui veut dire qu’il y avait 253 ménages au village; le nom de famille ; les prénoms ; les titres, qualifications, état ou profession et fonctions ; l’état civil réparti sur 6 colonnes avec pour le sexe masculin, garçons, hommes mariés et veufs et pour le sexe féminin, filles, femmes mariées et veuves ; l’age ; et une colonne observation utilisée pour préciser d’éventuels liens de parentés.


    La rubrique concernant les métiers est riche d’enseignements pour le lecteur. Voici donc une liste de ces professions par ordre alphabétique : un berger, un boucher, un boulanger, deux bourreliers, neuf bûcherons,  six cabaretiers et cabaretières, un cantonnier, Nicolas Thiébaud, quarante quatre carriers, un charbonnier, trois charrons, un cloutier, cinq cordonniers, quatre couturières, soixante trois cultivateurs, deux curés François Chatourelle en exercice et François Guériot en retraite, neuf domestiques, un écarreur, celui qui équarri les troncs pour en faire des poutres, un entrepreneur, un garde, Jean Gourel, un garde champêtre, Nicolas Gourel, un garde forestier, François Cordier, un garde terrassier, Louis Coppet, un instituteur, Jean-Baptiste Génard, onze maçons, quarante manoeuvres et manouvrières, un marchand de bois, quatre maréchal ferrant, trois menuisiers, une revendeuse, trois soldats, cinq tisserands, deux tourneurs et trois voituriers, ceux qui convoyaient la pierre.

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    La première réflexion qui vient est : un boucher et un boulanger seulement pour nourrir toute cette population ? Eh bien oui, la nourriture principale était la soupe au lard et le cochon était élevé par le propriétaire, on n’achetait qu’un peu de pot au feu pour le dimanche. Pour le pain, c’est la même chose, chaque famille produit le sien.
    La deuxième réflexion concerne l’encadrement communal: un garde, un garde champêtre, un garde forestier, un garde terrassier, un cantonnier, plus le maire et un adjoint, voilà une population bien gardée.
    La troisième réflexion concerne les métiers de l’habillement: cinq tisserands, quatre couturières et cinq cordonniers voila du choix pour se vétir.
    Ma dernière réflexion portera sur le nombre de cabaretiers qui est de six et qui s’explique par le nombre d’itinérants qui traverse régulièrement la commune.

  • Le Télégraphe à Brillon

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    6 mai 1870 - L'inspecteur des lignes télégraphiques propose à M le Maire de Brillon, un arrangement avec la municipalité de Saudrupt, quant à la création d'un poste télégraphique dans les deux communes, dans le but d'avoir une ligne commune, dont le point de départ prendrait au-dessus de Combles et aboutirait à Saudrupt. Un conducteur télégraphique desservirait à la fois les deux bureaux et les postes pourraient communiquer entre eux, le tout pour 600F chacun.

     

    14 mai 1870 - La commune accepte la proposition du 6 mai 1870, mais demande l'extension du réseau jusqu'à Ancerville, chef lieux de canton.

     

    14 août 1870 - Convention entre la commune de Brillon et le ministre de l'intérieur en date du 15 mai 1870.

    • Premièrement, engagement de la municipalité à mettre un local à disposition.
    • Deuxièmement, la municipalité s'engage à faire les travaux d'appropriation nécessaire et l'installation du service.
    • Troisièmement, fourniture et entretien du matériel à la charge de l'état.
    • Quatrièmement, les heures d'ouvertures seront déterminées par l'administration.
    • Cinquièmement, la gestion du bureau sera confiée au secrétaire de mairie ou à l'instituteur.
    • Sixièmement, l'agent dénommé prêtera le serment de garder le secret des dépêches.
    • Septièmement, l'agent dénommé sera sous le contrôle direct des agents de l'état.
    • Huitièmement, il sera payé par l'administration des lignes télégraphiques.

     

    14 août 1871 - Académie de Nancy, autorisation pour le Sr MACART, instituteur, de gérer le bureau télégraphique qui vient d'être établi dans cette commune à condition que ce nouveau cumul n'entrave aucunement l'accomplissement de ces devoirs, tant dans le rapport scolaire, que dans la surveillance qu'il doit exercer sur les enfants pendant les offices religieux de la paroisse.

     

    8 juillet 1872 - L'inspecteur des lignes télégraphiques informe la municipalité que finalement le montant des travaux s'élève à 500F au lieu de 600F comme prévu.

  • La cueillette des cerises en 1914

    Devoirs du 10 juillet 1914 : Composition française, la cueillette des cerises (à Brillon).
    Hier, l’aprés-midi, je suis allé faire la cueillette des cerises avec mon camarade Ernest et sa mère : nous en avons cueilli un plein panier, elles étaient bien mûres, très sucrées. Nous avons traversé chaudefosse et derrière le bois se trouvaient les cerisiers.
    Ernest et moi nous cueillions des cerises dans un petit panier et quand il était plein nous allions le vider dans le grand. Comme les branches étaient basses nous cueillions les cerises sans échelles. Quand le panier fut plein nous sommes revenus.
    En revenant c’était la mère d’Ernest qui portait le panier et lui, avec un bâton pointu, piquait les cerises dans le panier. Nous en avons beaucoup mangé; nous avons repassé dans le bois pour trouver des chevrottes mais nous sommes revenus bredouilles.
    Avec les cerises que les gens du pays cueillent ils font de tartes; ils en mettent en conserves dans des bouteilles, ils les mènent à Bar, ils les font sécher et ils en mangent aussi beaucoup, ils font aussi du kirsch, des confitures.
    J’aime beaucoup les cerises aussi j’en mange le plus que je peux.
    L’éléve à eu 6 et demi pour cette composition, il était âgé de 13 ans et s’appelait Pierre Chodorge. 

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  • la F'NAU ou FENAISON

    Enclumette.jpgL’on se rendait de bon matin, à partir de fin juin pour la f’nau (fenaison). Chaque fauchaoue (faucheur) avait soin d’emporter marteau et enclumette pour rebattre le tranchant de la faux. Bia.jpgPour conserver le fil, il utilisait la ragueuïezotte ou réfilotte (pierre à aiguiser effilée aux deux extrémités) qui trempait dans l’eau du bia ou coueuïe (vase en tôle). A l’origine, c’était une corne de bovin fixée dans le dos à la ceinture du pantalon. Sous les coups précis et réguliers des faucheurs, l’herbe tombait formant un andain. Après quelques jours de séchage, ayant été plusieurs fois retourné avec une fungne (fourche), puis mis en tas, venait le chargement des charrettes. Il appartenait aux femmes et enfants de racler le foin avec le diable (grand râteau), il n’était pas pensable que du foin traînât dans le pré. On transportait le foin à l’aide d’une guimbarde, sorte de charrette à deux roues comportant des échélottes (sorte d’échelle placée à l’avant et à l’arrière). Les cotés étaient habituellement pleins et moins longs que la charrette. La voiture chargée, le ploïon (longue perche de bois) maintenait l’ensemble par le dessus, dans le sens de la longueur. Arrivé au village, il fallait lancer le foin par la gerbeïre (trappe d’accés) dans le sinau (grenier à foin).
    pour en savoir plus :
    les gestes retrouvés, Daniel Bontemps, 1995.
    la Tankiote, Georges L'hôte, 1984.
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