BALADE GEOGRAPHIQUE
Position de la commune.
Brillon, département de la Meuse, arrondissement de Bar-le-Duc et canton d’Ancerville.
Distances avec les autres communes.
A 9 km du chef-lieu du département et à 12 km du chef-lieu de canton.
Situé sur le sommet d’un coteau, à gauche de la route de Bar à St-Dizier.
Latitude et longitude.
D’aprés les indications du réseau géodésique Français de 1993, la longitude est de 05° 05’ 40’’ E et latitude 48° 42’ 42’’ N.
Limites du territoire.
Au nord-ouest la commune de Trémont, au Nord la commune de Combles, à l’est la commune de Montplonne, au sud-est la commune d’Haironville, au sud-ouest la commune de Saudrupt et à l’ouest la commune de Ville sur Saulx.
Aspect ou relief.
Nous sommes sur un plateau dont le relief est assez morcelé. Au nord une grande vallée s’étend de l’ouest à l’est : c’est la Chercheval, puis dans son milieu, perpendiculairement la vallée du Pommier la Gomotte. Au sud-ouest une autre vallée se profile, elle commence doucement par la Vau les Dames, puis la vallée Monsieur, la vallée la Chapelle et se termine en se resserrant et se creusant plus profondément entre la Côte et la Verse-côte.
Altitude.
Devant l’église 245 m, sur le haut du village, place de la république : 251 m. Le point culminant se situe dans les bois de Javard : 278 m, le point le plus bas se situe à la Verse-côte avec 180 m.
Hydrographie.
Il n’y a aucun cours d’eau sur le territoire de Brillon, par contre il y a de nombreuses sources et puits.
Sources :-sous la maison MARANDEL prés de la fontaine du Terme, qu’elle alimente depuis le début du siècle, car à l’origine elle se déversait dans le caniveau de la route nationale.
Le terrain sableux du village laisse descendre les eaux pluviales jusqu’au petit banc d’argile inférieur où l’eau s’arrête et alimente les puits peu profonds du village ; aux environs du village ce banc d’argile s’amincit ou disparaît, et l’eau continue à descendre dans le calcaire pour disparaître. Pour se débarrasser de l’eau dans les caves, on perce ce banc d’argile, ce qui fait un puits absorbant. Tout le reste du plateau étant formé des calcaires portlandiens très perméables et recoupé de nombreux bétoires et failles, occasionne une importante nappe d’eau à la base à 70m de profondeur environ sous le village. Cette eau chemine dans les joints de la roche, suivant la pente géologique et émerge soit à Trémont, où un captage pour Combles recoupe son cours souterrain, soit à la belle source du lavoir de Brillon à Haironville.
Source dans le bois du Tumois et dans le Juré. Petit écoulement au Porü, au chemin de Jeand’heurs.
Mares évoquées par les lieux-dits : la mare Enclos, endroit où se situait sûrement une mare ou un amas d’eau. Après de grosses précipitations, on remarque à cet endroit une stagnation persistante de l’eau. La mare Régnier, endroit marécageux. La Haie la Pochée, poche d’eau.
Géologie.
Le sol du village est composé de sable ferrugineux reposant sur un banc d’argile noire ; au-dessus se trouve le calcaire du Portlandien supérieur qui fournit de belles pierres de taille, ensuite, en profondeur, le calcaire du Portlandien inférieur (calcaire du Barrois). L’épaisseur du sable et argile est d’environ 8m. Le banc s’amincit et se perd à 2 ou 300m du village, l’épaisseur des deux étages du Portlandien est d’environ 80m. Le sommet de l’étage du Kimméridgien est dans la vallée de l’Ornain à Longeville, vers la cote 240 et dans la vallée de la Saulx à Haironville vers la cote 150 ; à cet endroit, une faille indique un affaissement vers Sommelonne. L’érosion a entaillé les calcaires du Barrois et le modelé dû à des vallonnements répétés (présence de nombreux lieux-dits en Vau ou Vallée), ainsi l’important affleurement de sables du Valanginien préside - t’il à une probable diversité des sols. Sables au lieux-dits Savelon ou silice au lieu-dit Fouchére. Plus en détail, l’érosion en aval de sources aujourd’hui taries, par exemple celle du Tumois, fait alterner calcaires et marnes, avec de fortes variations apparentes de l’aptitude au ressuyage, sur de faibles distances. C’est semble - t’il bien plus la nature des sols qui est alors en jeu, que l’absence de fossés aménagés en fond des vallons concernés. Le parcours du terrain est attesté par la toponymie avec les appellatifs Marliére (où l’on tire la Marne), Rouge terre (terre rouge), les Gravottes (endroit caillouteux). A noter que la partie ancienne de l’agglomération est tout entière localisée sur une assise argileuse. Le développement du Karst n’est apparent que par la présence de quelques dolines plus ou moins alignées selon trois directions.
Le calcaire de Brillon : sur ces deux formations repose, en îlots séparés, une alternance de calcaires et de marnes que nous allons décrire. Les points où ces formations sont les mieux développées sont : Brillon, Véel, Ville sur saulx et Savonniéres en perthois. A quelques kilomètres à l’ouest de Brillon, on remarque à la partie inférieure un calcaire très Oolithique à grains égaux. Les bancs du milieu sont les plus blancs vers le haut, il devient ferrugineux et passe à un calcaire jaunâtre, d’une texture grossière très coquillier. Quelques-uns de ses bancs sont uniquement composés de débris de moules intérieures, de télines. Ces calcaires sont souvent coupés par des veines de fer brun. L’érosion des eaux extérieures présente actuellement un grand développement. On cite les grottes de Seirupt aux environs de Brillon.
Climat.
Le climat est caractérisé par des écarts brusques de températures et par de grands écarts entre les températures maximales et minimales de -20° en hiver à +35° en été. Les printemps sont en général tardifs et maussades, avec des giboulées, des chutes de neige, de grésil, des gelées alternant avec de belles journées ensoleillées. On croit l'hiver fini que le froid reprend en mai, les saints de glace, en juin, à la saint Médard. Parfois cette dernière reprise amène des gelées blanches. Les étés sont courts et chauds, mais capricieux. Les orages fréquents provoquent de fortes variations de températures qui atteignent parfois 15° et même 20° d'un jour à l'autre. Dés la mi-août, la température commence à baisser d'une façon régulière et ne se relève plus guère et pour peu de temps encore qu'à la St Martin, été de la St Martin, mais déjà nous sommes en automne. L'hiver est long et rude, tout aussi capricieux que le printemps, avec de fréquentes et brusques variations de températures.