Auteur: R. Serrurier
Sujet: Transfiguration (copie partielle de l'œuvre de Raphaël).
Signature: angle inférieur dextre.
Technique picturale : huile sur toile marouflée sur mur d'enduit.
Lieu de conservation: Eglise de Brillon en Barrois.
SUPPORT
Nature : La composition est réalisée sur deux lés distincts. Le lé supérieur s'interrompt à la limite de l'arc inférieur, l'autre lé étant utilisé pour les écoinçons.
Procédé : La composition a dû être exécutée en atelier et mise en place ensuite. Pour parfaire la présentation, un raccord a été peint à même l'enduit surtout à droite de l'arc inférieur. Des raccords subsistent à la jonction des lés.
COUCHE PICTURALE
Interventions précédentes: pas d'intervention particulière à signaler.
Altérations : L'encrassement très important de la surface constitue l'altération majeure, cet encrassement est constitué de suie et de poussière et altère en grande partie la lecture de l’œuvre. Un vernis épais et irrégulier couvre la surface picturale. Avec le temps il s'est oxydé et est devenu jaune brun. De nombreuses coulures et surépaisseurs se distinguent sous l'encrassement.
Il est possible de deviner une surface picturale usée sur les crêtes du tissage de la toile, cela peut provenir de la technique du peintre ou de la pose de la toile lors du marouflage.
Des zones adhèrent mal au support mural qui est lui même irrégulier, le relief de la surface ne correspond pas toujours à des cloques. La surface du mur n'est pas d'une planéité parfaite. De nombreuses pertes d'adhérence ont été observées sur le pourtour de la composition.
TRAITEMENT.
Après plusieurs essais la surface est décrassée à l'eau déminéralisée additionnée de citrate d'amonium (20g/1). Le retrait de l'encrassement accentue les irrégularités du vernis jauni. Des essais de solvants organiques ont permis de sélectionner le mélange de solvants suivant: Isopropanol / Méthyléthylcétone (50150). Ce mélange permet de faire un allègement progressif sans nuire à la couche picturale. La lecture de l'œuvre s'en est trouvée facilitée. La consolidation des zones soulevées a pu être réalisée avec un mélange de Plextol B500 et de Méthylcellulose à 3% (75/25). Cette association permet d'avoir un adhésif qui reste réversible à l'eau et qui est particulièrement visqueux pour améliorer l'adhérence pendant le séchage de l'adhésif principal qui est le Plextol B500. Les excédents d'adhésif sont évacués par le passage d'un petit rouleau de mousse.
Après les consolidations, la surface est vernie avec une résine naturelle Damar (50150 dans du White Spirit D40) appliquée au chiffon, pour bien uniformiser la surface.
Dans les quelques lacunes de couche picturale, une intervention de réintégration est effectuée avec des couleurs de restauration. Ce sont des pigments libres associés à un résine vinylique PVA Berger en solution dans de l'éthanol.
Tiré du rapport de Christian Vibert, restaurateur de l’œuvre en 2002. Cette restauration a pu avoir lieux grâce à la générosité de l’amicale des sapeurs pompiers de Brillon qui a pourvu au paiement des travaux.